Myriam Revault d’Allonnes est philosophe, agrégée de philosophie, elle est titulaire d’un doctorat de philosophie et d’une habilitation universitaire.
Professeure émérite des Universités à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, elle est également chercheure associée au Cevipof. Elle a enseigné la théorie politique à l’Ecole doctorale de Sciences Po Paris et a été directrice de programme au Collège international de philosphie.
De 2006 à 2013, elle a dirigé la collection de philosophie pour enfants « Choiuette ! Penser » aux éditions Gallimard-Jeunesse.
Myriam Revault d’Allonnes est membre de la commission du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008) et du Jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive (2012).
Elle préside de 2015 à 2018 la commission philosophie-psychanalyse-sciences religieuses du Centre national des Lettres.
Spécialiste de philosophie éthique et politique, ses recherches ont d’abord porté sur la Terreur de la Révolution française, sur le « mal du politique » et le « caractère intraitable » des passions dont est faite l’assise originaire du lien social. Elle s’est interrogée sur la notion de « banalité du mal » et sur la question du « sens de l’humain » entendu comme capacité d’échanger des expériences, capacité dont l’expérience concentrationnaire nous a notamment donné à voir la défection la plus radicale. Travaillant autour de la pensée de Hannah Arendt, elle a également poursuivi, sur la question du politique, des recherches proches, dans leur inspiration et leur perspective, de celles de Merleau-Ponty, de Claude Lefort, de Paul Ricoeur et de Cornelius Castoriadis.
Sa réflexion porte, depuis un certain temps, sur les remaniements conceptuels (notamment autour de la question de la temporalité) qui traversent et renouvellent les divers registres de l’expérience contemporaine. Elle a ainsi publié des ouvrages sur les notions d’« autorité », de « crise » et de « représentation » ainsi que sur les atteintes portées au monde commun et à l’existence démocratique par l’irruption et la diffusion de la notion de « post-vérité ». Sa réflexion sur la démocratie accorde une place décisive aux affects politiques et aux dispositions subjectives que les individus entretiennent à l’égard du mode d’existence démocratique.
Myriam Revanult d’Allonnes est l’auteure notamment de Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie (Seuil, 2010), La crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (Seuil, 2012 ; « Points Essais », 2016), Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique (Seuil, 2016), La politique expliquée à nos enfants (Seuil, 2017), La faiblesse du vrai. Ce que la post vérité fait à notre monde commun (Seuil, 2018 ; à paraître en Points-Essais en octobre 2021 avec une postface inédite) et L’esprit du macronisme. L’art de dévoyer les concepts (Seuil, 2020).